La conjoncture actuelle étant marquée par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, il est normal que le marché de l’immobilier en subisse les conséquences. À la suite d’un début d’année 2022 très dynamique, le marché immobilier breton a tendance à se tasser (du moins au niveau des prix) en ce début d’année 2023. Inflation, taux d’intérêt qui remontent, etc.
La situation à Rennes
Les prix de l’immobilier à Rennes avaient atteint des sommets. Il n’était pas rare de voir des prix affichés de 800 000 à plus d’un million d’euros pour des biens d’environ 150 m². En ce début d’année 2023, les prix, qui ne cessaient d’augmenter depuis 2019, sont en stagnation.
C’est néanmoins à Rennes que les maisons se vendent plus cher que partout ailleurs en Bretagne. Toutefois, le prix de vente médian est désormais en baisse et se positionne autour de 500 000 euros.
Les prix augmentent toujours à Brest
Pour la métropole brestoise, le prix des maisons connaît une augmentation rapide. Ainsi, entre l’été et l’automne 2022, le prix moyen d’une maison à Brest a connu une augmentation de près de 10% et a dépassé les 250 000 euros. Brest constitue une exception notable, car la tendance dans toutes les autres villes bretonnes est à la stagnation. Ainsi, à Lorient, le prix moyen d’une maison est stable autour de 260 000 euros, et à Vannes autour de 510 000 euros.
Analyse régionale du prix des maisons bretonnes
Selon le département de localisation du bien, le prix peut varier de manière importante. Ainsi, c’est en Ille-et-Vilaine que le prix médian d’une maison est le plus élevé. Il est situé autour de 240 000 euros, mais en baisse de près de 7%.
Si l’on se positionne à l’échelle de la région, le prix médian des maisons bretonnes a diminué de 4,5 % entre l’été et l’automne 2022. Il se positionne désormais autour de 215 000 euros.
Analyse régionale du prix des appartements bretons
Globalement, le prix de vente médian d’un appartement en Bretagne est resté stable en 2022 est se positionne juste au-dessus de 2 900 euros du mètre carré. Néanmoins, les évolutions départementales sont différentes puisque les Côtes-d’Armor voient leur prix au mètre carré perdre 14% sur 2022 alors qu’il augmente dans tous les autres départements.
Le littoral constitue toujours une valeur sûre
La littoralisation est un phénomène global depuis plusieurs dizaines d’années maintenant. Les populations sont attirées par la proximité de la mer et cela se ressent sur les prix de l’immobilier. C’est donc sans surprise que c’est sur le littoral que les prix au mètre carré sont les plus élevés pour les appartements.
Faut-il attendre avant de vendre ou d’acheter ?
Étant donnée la tendance actuelle du marché de l’immobilier en Bretagne, certains acquéreurs potentiels peuvent penser qu’il est judicieux d’attendre que les prix diminuent encore avant de réaliser leur projet. Ce n’est pas obligatoirement une stratégie idéale, car la hausse des taux d’intérêts a tendance à s’accélérer, ce qui va renchérir de manière certaine le coût des transactions. Il vaut alors mieux se lancer dès aujourd’hui, parce qu’il n’y aura pas d’effondrement du marché de l’immobilier dans les mois à venir.
La Bretagne est donc une région moins concernée que les autres régions françaises par la diminution des ventes. Elle tire même plutôt bien son épingle du jeu et le marché reste dynamique.