Les tissus wax africains sont-ils réellement africains ? Le décor historique du tissu wax est un long chemin de traverse, qui commence en Indonésie et se termine en Afrique. Dans cet article, on va s’intéresser à l’histoire du tissu wax, exposer les menaces d’aujourd’hui à son sujet
L’histoire du tissu wax
L’Histoire du tissu wax remonte aux colonies hollandaises situées en Indonésie, et puise ses sources dans le Batik. Le Batik est une forme d’art traditionnel indonésien, qui a recours au canting, un outil qui permet de déverser la cire sur le tissu, et qui n’a pas vraiment de nom en français. En fait, il permet de retenir une légère quantité de cire très chaude et de la déverser progressivement sur le tissu travaillé.
Les premières traces du Batik remontent au 4ème siècle, en Egypte, quand certains affirment que le Batik était déjà utilisé il y a plus de 2’000 ans en Asie. En Indonésie, cette technique a été surtout popularisée aux 18 et 19ème siècle.
Les hollandais et les anglais y ont vu une opportunité commerciale, et se sont lancés dans la production massive de tissus Batik. Ils ont automatisé le procédé afin de produire plus. Cette automatisation a donné un toucher particulier au tissu, ce qui a modifié le résultat originel et donné le tissu wax. Le tissu wax a alors trouvé son marché en Afrique et non pas en Indonésie.
Le cirage du tissu
Les imprimés africains sont connus pour leur création via la « Dutch Wax », une méthode de teinture ultra-résistante du tissu. Les patterns sont imprimés directement sur le tissu via un procédé très résistant, par l’application de la cire.
Pour cela, le tissu est plongé dans l’eau chaude et ensuite lavé. Les patterns sont déjà connus et sont dessinés sur les tissus, via l’utilisation de cire chaude et un pinceau, ou un canting, selon le degré de nécessité de détails à appliquer sur la pièce. À la fin du processus, la cire sèche et durcit.
Une fois cela fait, le tissu est plongé dans un bain contenant les couleurs pour la teinture. Quand on veut appliquer plusieurs couleurs, la wax est appliquée de nouveau, afin de préserver les patterns à chaque nouvelle couleur ajoutée.
Les menaces sur le wax africain
Aujourd’hui, les marchés sont remplis de tissu wax chinois faux. Les tissus chinois sont 2 à 3 fois moins chers que les tissus africains, mais sont de qualité bien médiocre, la technique de production artisanale et originale n’étant pas réalisé. Les motifs sont simplement imprimés. Généralement, on ne retrouve même pas un tissu wax avec les motifs sur les 2 côtés.
Si un nouvel imprimé africain qui sort devient tendance et est apprécié, vous pouvez être sûrs que les usines chinoises sortiront le même à moindre coût. Du vol de l’artisanat africain, pur et dur.
Afin de supporter l’artisanat africain et d’éviter celui-ci de mourir face à la concurrence chinoise, nous invitons chacun à consommer les tissus de fabrication africaine.
À quoi peut servir le tissu en wax ?
Le tissu imprimé africain a de nombreuses utilisations. Tout d’abord, il peut être porté en enroulant le tissu autour de votre corps comme une serviette. Il peut être utilisé comme tablier lors de la cuisine ou du ménage, mais il peut être utilisé aussi comme une écharpe de portage pour transporter les bébés sur le dos ou le ventre de la mère et bien sûr, on peut l’utiliser comme tissu de mode pour la confection de vêtements imprimés africains modernes tel que le pagne et tout autres vêtements wax. Acheter des vêtements en tissu wax comme les accessoires wax tels que les sacs, les chaussures, chaussettes et les bijoux, les cravates ou encore les nœuds papillon, c’est toujours tendance.
Ce tissu africain peut également être utilisé pour décorer votre maison de l’intérieur comme à l’extérieur en fabriquant des coussins, des rideaux, des draps, des serviettes, des courtepointes, des abat-jour, des banderoles pour la maison
À peu près tout ce à quoi vous pouvez penser peut être fabriqué à partir de tissu imprimé africain. Il est incroyablement polyvalent et c’est ce qui fait la beauté du wax.